18-19 février 1993
Algérie - France. Visite du Premier ministre Belaïd Abdesslam en France
Les 18 et 19, le Premier ministre algérien Belaïd Abdesslam effectue à Paris son premier voyage à l'étranger depuis sa nomination, le 8 juillet 1992. Il vient entériner l'établissement d'une « coopération exemplaire » entre la France et l'Algérie, après les gestes accomplis par le gouvernement français. Les 8 et 9 janvier, à Alger, le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas avait accordé la caution de la France au régime en place depuis les événements de janvier 1992 – démission forcée de Chadli Bendjedid et suspension du processus électoral – que Paris avait critiqué dans un premier temps. Le 13 février, le ministre de l'Économie Michel Sapin avait apporté le soutien financier de la France au programme de redressement économique de l'Algérie. Exprimée par Belaïd Abdesslam, la volonté d'« asseoir, sur des bases saines, une société démocratique » en Algérie d'ici à cinq ans reste subordonnée à la disparition du terrorisme intégriste que la sévère répression ne parvient pas à juguler.