18-20 avril 2017
France. Attentat terroriste avant l’élection présidentielle
Le 18, la police arrête à Marseille deux Français, Clément Baur et Mahiedine Merabet, au domicile desquels sont retrouvés des armes et des explosifs. Le procureur de Paris évoque « un projet d’action imminente ». Ces délinquants de droit commun soupçonnés de radicalisation étaient signalés et recherchés par la Direction générale de la sécurité intérieure. L’un d’eux avait publié quelques jours plus tôt une vidéo d’allégeance à l’organisation État islamique (EI). La protection des candidats à l’élection présidentielle avait, en conséquence, été renforcée. Le 23, les deux hommes seront mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le 20, alors que se déroule le dernier débat télévisé entre les candidats à l’élection présidentielle, à trois jours du premier tour, un homme ouvre le feu sur un véhicule de police garé sur l’avenue des Champs-Élysées, à Paris, tuant un policier avant d’être lui-même abattu par la police. L’auteur de l’attentat est un Français, Karim Cheurfi, délinquant récidiviste violent. Condamné en février 2005 pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’ordre public, puis en juillet 2014 pour vol aggravé, il était sorti de prison en octobre 2015 sous probation. En mars, il avait fait l’objet d’une enquête pour « entreprise individuelle terroriste » qui n’avait pas révélé de projet de passage à l’acte. En avril, le juge d’application des peines n’avait pas révoqué son sursis malgré ses manquements à ses obligations de mise à l’épreuve. L’EI revendique l’attentat en identifiant son auteur sous un nom sans rapport avec celui de l’homme abattu.