18-21 février 2003
France - Afrique. Polémique autour de la présence de Robert Mugabe à Paris
Le 18, l'Union européenne reconduit pour un an les sanctions adoptées en février 2002 à l'encontre du régime de Robert Mugabe, président du Zimbabwe, en raison de sa politique de répression de l'opposition, de sa réforme agraire imposée par la force et des atteintes qu'il porte aux libertés publiques. Ces sanctions interdisent notamment au président Mugabe de se rendre dans un pays de l'Union. Cette décision est le fruit d'un compromis entre la France, qui accepte de voter la reconduction des sanctions, et le Royaume-Uni, qui accepte le principe de la venue de Robert Mugabe au sommet France-Afrique de Paris. Les dirigeants européens décident également le report du sommet Europe-Afrique qui devait se tenir en avril à Lisbonne.
Les 20 et 21 se tient à Paris le 22e sommet France-Afrique auquel assistent les représentants de cinquante-deux pays africains, dont Robert Mugabe. La présence de ce dernier est dénoncée par les défenseurs des droits de l'homme. La France invoque, d'une part, son choix d'une politique de contact plutôt que d'isolement en matière de droits de l'homme au Zimbabwe et, d'autre part, le risque de boycottage du sommet par certains dirigeants africains au cas où Robert Mugabe n'aurait pas été invité.