18-22 décembre 2011
Irak. Fin de l'opération de retrait des forces américaines dans un climat de crise politique
Le 18, les cinq cents derniers soldats américains présents sur le sol irakien quittent le pays sans cérémonie, avec treize jours d'avance sur le calendrier prévu et près de neuf ans après l'occupation du pays pour chasser Saddam Hussein du pouvoir. L'opération militaire a coûté la vie à près de quatre mille cinq cents soldats américains, et plus de cent mille civils irakiens ont été tués dans les affrontements durant cette période. Le pouvoir irakien demeure divisé entre responsables chiites, sunnites et kurdes, tandis que le pays connaît un regain d'attentats meurtriers.
Le 19, la justice inculpe le vice-président sunnite Tarek Al-Hachemi pour soutien et financement d'actes terroristes. Les gardes du corps de celui-ci sont suspectés d'avoir perpétré un attentat contre le Parlement, en novembre. Le Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki, qui est accusé de dérive dictatoriale par ses détracteurs, affirme qu'il était la cible de cet attentat. Réfugié dans le Kurdistan irakien, Tarek Al-Hachemi est membre du Bloc irakien (Iraqiya), qui a annoncé le 17 son retrait du gouvernement et le boycottage des travaux du Parlement. Cette crise fragilise l'édifice institutionnel fondé sur un partage communautaire du pouvoir et des richesses pétrolières.
Le 22, dix attentats quasi simultanés visant la communauté chiite de Bagdad causent la mort d'au moins soixante personnes. Cinq jours plus tard, Al-Qaida en Irak revendiquera les attentats.