18-22 juin 1987
Turquie. Reconnaissance par le Parlement européen du génocide arménien et massacres au Kurdistan
Le 18, le Parlement européen adopte une résolution selon laquelle le refus du gouvernement turc actuel de reconnaître le génocide arménien de 1915 constitue l'un des « obstacles incontournables » à l'examen d'une éventuelle adhésion de la Turquie à la Communauté, et demande aux autorités turques la « reconnaissance du peuple kurde ».
Dans la nuit du 20 au 21, trente villageois, dont seize enfants et six femmes, sont tués par un commando de séparatistes kurdes, au hameau de Pinarcik, dans la province de Mardin, proche de la frontière syrienne. Cette attaque, revendiquée par l'Armée populaire de libération du Kurdistan, la branche armée du Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.), porte à près de cent le nombre des victimes des dix opérations de ce type enregistrées depuis le début de 1987.
Le 22, le président Kenan Evren accuse « quelques pays alliés » de « soutenir les mouvements terroristes en Turquie » et envisage de réviser les modalités de l'appartenance du pays à l'O.T.A.N.