18-22 mai 2017
Grèce - Union européenne. Persistance des blocages sur l’octroi d’aide à Athènes
Le 18, le Parlement grec adopte de nouvelles mesures d’austérité en application de l’accord conclu à Malte en avril avec ses créanciers ‒ Banque centrale européenne (BCE), Mécanisme européen de stabilité et FMI ‒, qui impose une réduction supplémentaire des dépenses publiques entre 2019 et 2020 équivalente à 2 p. 100 du PIB du pays, en échange de l’octroi d’une nouvelle tranche du prêt de 86 milliards validé en août 2015. Ce versement doit permettre à Athènes d’honorer les échéances de prêts de la BCE. Parmi ces mesures figure une nouvelle réforme des retraites, la quatorzième depuis 2010. Depuis cette date, le montant moyen des pensions de retraite a baissé de 40 p. 100.
Le 22, les ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles ne parviennent pas à s’entendre sur le versement d’une nouvelle tranche d’aide à Athènes en raison du blocage imposé par le ministre allemand Wolfgang Schaüble, qui exige que le FMI participe au financement du troisième prêt à la Grèce. Le FMI demande en échange un allègement de la dette publique grecque ‒ qui représente 180 p. 100 du PIB du pays. L’incertitude créée par ce litige décourage les investisseurs, entraînant la baisse des prévisions de croissance de l’économie grecque.