18-22 octobre 1981
Grèce. Victoire socialiste aux élections et nouveau gouvernement
Le 18, ont lieu les élections législatives renouvelant les trois cents membres du Parlement grec. Le Parti socialiste panhellénique (Pasok) d'Andréas Papandréou remporte une nette victoire : avec 48,06 p. 100 des voix, il dispose à lui seul de la majorité (172 sièges sur 300, contre 92 dans la précédente Assemblée). Nouvelle Démocratie (N.D.), majorité sortante, n'obtient que 115 sièges avec 35,86 p. 100 des voix. Les 13 sièges restants vont au Parti communiste « de l'extérieur » (prosoviétique), qui obtient 10,92 p. 100 des voix. Le mode de scrutin élimine les petites formations, dont l'Union démocratique du centre, qui avait obtenu 15 sièges en 1977. L'annonce de la victoire du Pasok provoque des scènes de joie dans les rues d'Athènes et suscite de nombreuses réactions à l'étranger. Alors qu'à Paris elle est saluée par plusieurs membres du Parti socialiste, à Washington, on s'inquiète de l'éventuelle remise en cause de l'appartenance de la Grèce à l'O.T.A.N.
Le 20, Georges Rallis, chef du gouvernement sortant, remet sa démission au président de la République, Constantin Caramanlis.
Le 21, le gouvernement d'Andréas Papandréou prête serment. Il comprend vingt et un ministres, tous membres ou très proches du Pasok. Le Premier ministre détient également le portefeuille de la Défense. L'actrice Mélina Mercouri est ministre de la Culture.