18-22 septembre 2005
Allemagne. Élections législatives sans majorité
Le 18, les résultats des élections au Bundestag ne permettent de dégager aucune majorité. Grande favorite du scrutin, l'alliance conservatrice de l'Union chrétienne-démocrate d'Angela Merkel et de l'Union chrétienne-sociale d'Edmund Stoiber (C.D.U.-C.S.U.) devance finalement de peu le Parti social-démocrate (S.P.D.) du chancelier Gerhard Schröder. La C.D.U.-C.S.U. obtient 35,2 p. 100 des suffrages et 225 élus sur 613 (contre 247 élus sur 601 dans la chambre sortante); le S.P.D. recueille 34,2 p. 100 des voix et a 222 sièges (contre 249). Le Parti libéral (F.D.P.) de Guido Westerwelle, allié naturel de la C.D.U.-C.S.U., améliore sa représentation avec 9,8 p. 100 des voix et 61 sièges (contre 47). La plus forte progression est cependant celle du Parti de gauche de Gregor Gysi et Oskar Lafontaine, formation antilibérale qui regroupe depuis juillet l'ancien Parti du socialisme démocratique (P.D.S., ex-communiste) et les déçus de la social-démocratie. Celui-ci obtient 8,7 p. 100 des suffrages et 54 élus (contre 2 pour le P.D.S.). Les Verts de Joschka Fischer, membres de la coalition sortante, obtiennent 8,1 p. 100 de suffrages et comptent 51 députés (contre 55). Angela Merkel et Gerhard Schröder revendiquent tous les deux la chancellerie. Des négociations, dont seul le Parti de gauche reste à l'écart, s'engagent en vue de former une coalition gouvernementale.
Le 20, la C.D.U.-C.S.U. réaffirme sa confiance à Angela Merkel, malgré son faible score électoral, en la réélisant à la tête du groupe parlementaire conservateur au Bundestag.
Le 22, Angela Merkel et Gerhard Schröder se rencontrent en vue d'évoquer la formation d'une « grande coalition » regroupant les conservateurs et les sociaux-démocrates.