18-23 octobre 2012
Tunisie. Montée des tensions
Le 18, le représentant à Tataouine (dans le sud du pays) du parti d'opposition Nida Tounes, créé par l'ancien Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi, est tué lors d'affrontements entre militants islamistes et progressistes. Béji Caïd Essebsi dénonce « le premier assassinat politique après la révolution ». De son côté, le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, accuse Nida Tounes d'être l'héritier de l'ancien régime.
Le 22, le chef du groupe salafiste Ansar al-Charia, Abou Ayad, recherché pour sa participation à l'attentat contre l'ambassade américaine de Tunis en septembre, fustige dans un message vidéo le gouvernement « qui s'est lancé dans les bras de l'Occident mécréant ». Les arrestations de salafistes se multiplient depuis septembre, sous la pression de Washington.
Le 23, le premier anniversaire de l'élection de l'Assemblée constituante ne donne lieu à aucune manifestation officielle. L'adoption d'une nouvelle Constitution et l'organisation de nouvelles élections générales, qui devaient être terminées à cette date, sont repoussées à 2013.