18-25 octobre 2016
Afrique. Annonce du retrait de pays africains de la Cour pénale internationale
Le 18, le président burundais Pierre Nkurunziza promulgue une loi qui dénonce le statut de Rome fondant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, entré en vigueur en juillet 2002. Le pays est sous le coup d’un examen préliminaire ouvert en avril par la CPI au sujet de la répression, en 2015, du mouvement d’opposition à la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Plusieurs chefs d’État africains dénoncent une justice internationale qui vise principalement le continent noir. Huit pays africains figurent parmi les neuf États sur lesquels la CPI a ouvert des enquêtes depuis sa création.
Le 19, l’Afrique du Sud demande aux Nations unies d’enregistrer son retrait de la CPI. Celui-ci doit être effectif au terme d’un délai d’un an. En juin 2015, les autorités sud-africaines avaient refusé d’arrêter le président soudanais Omar el-Bechir, en visite à Johannesburg, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI pour génocide au Darfour.
Le 25, la Gambie, dont le président Yahya Jammeh est régulièrement accusé de violation des droits de l’homme, annonce à son tour sa décision de se retirer de la CPI.