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18-26 octobre 1986

France. Expulsion de cent un Maliens et menace sur treize opposants algériens

Le 18, cent un Maliens, qui, selon le ministère de l'Intérieur, se trouvaient en « situation irrégulière », sont embarqués à bord d'un avion charter affrété par le gouvernement français et reconduits à Bamako en vertu de la loi sur les étrangers du 9 septembre 1986, qui autorise les autorités administratives à faire reconduire à la frontière sans jugement les étrangers qui ne remplissent pas les conditions de séjour en France.

Le 19, Claude Malhuret, secrétaire d'État aux Droits de l'homme, regrette de ne pas avoir été informé de cette expulsion massive, mais estime qu'il s'agit d'une procédure normale. Devant les nombreuses protestations émanant d'avocats, de magistrats, d'autorités religieuses, d'associations de défense des droits de l'homme et de partis politiques de gauche, Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, répond : « La loi, c'est la loi. »

Le 20, treize opposants algériens résidant en France, tous membres du Mouvement démocratique algérien (M.D.A.) de l'ancien président Ahmed Ben Bella, sont arrêtés, puis placés en instance d'expulsion, après une opération, menée à Paris, Arras et Lyon.

Le 26, les treize Algériens sont remis en liberté, mais ils sont assignés à résidence, leurs défenseurs ayant fait valoir que ces opposants seraient menacés de mort s'ils étaient renvoyés en Algérie et aucun autre pays n'ayant été trouvé pour les accueillir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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