18-26 septembre 2019
États-Unis. Lancement d’une procédure d’impeachment contre le président Donald Trump
Le 18, le Washington Post révèle qu’un membre de l’administration a alerté l’inspecteur général de la communauté du renseignement Michael Atkinson, le 12 août, sur le contenu d’une conversation téléphonique entre le président Donald Trump et un dirigeant étranger s’étant déroulée le 25 juillet. Estimant cette information crédible, Michael Atkinson en a informé le Congrès le 9 septembre, comme il a le devoir de le faire, passant outre l’opposition du directeur par intérim du renseignement national, Joseph Maguire.
Le 19, Donald Trump dénonce sur son compte Twitter « une autre histoire de fake news ». Convoqué devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Michael Atkinson est contraint de se taire, sur l’injonction de son autorité de tutelle.
Le 20, le Wall Street Journal affirme que, au cours de cette conversation, Donald Trump a demandé au président ukrainien Volodymyr Zelensky d’enquêter sur Hunter Biden, fils de l’ancien vice-président Joe Biden, qui siège au conseil d’administration de la société gazière ukrainienne Burisma. Joe Biden est le candidat démocrate favori pour l’élection présidentielle de 2020. L’avocat de Donald Trump, l’ancien maire de New York Rudolph Giuliani, qui confirme travailler sur ce dossier depuis plusieurs mois, accuse Joe Biden d’avoir obtenu, en 2016, alors qu’il était en fonction, le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Chokine qui enquêtait sur Burisma.
Le 24, la démocrate Nancy Pelosi, speaker (présidente) de la Chambre des représentants, annonce le lancement d’une procédure d’impeachment (destitution) à l’encontre du président Trump qu’elle accuse d’avoir violé la Constitution en demandant à un dirigeant étranger d’enquêter sur un adversaire politique. Donald Trump reconnaît en partie les faits, tout en en minimisant l’importance.
Le 25, la publication du compte-rendu de sa conversation avec Volodymyr Zelensky confirme les accusations portées contre Donald Trump.
Le 26, la Chambre des représentants rend public le signalement effectué par le lanceur d’alerte. Ce dernier y précise que « les jours suivant le coup de fil […] de hauts responsables sont intervenus » pour que les archives relatives à cette conversation téléphonique soient consignées dans un « système électronique distinct » réservé aux documents sensibles.