18-27 juillet 2005
France. Mobilisation politique à la suite de rumeurs d'O.P.A. de PepsiCo sur Danone
Le 18, le président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier (U.M.P.), exprime son inquiétude devant les rumeurs relatives au lancement prochain, par le groupe agroalimentaire américain PepsiCo, d'une offre publique d'achat (O.P.A.) hostile sur Danone, numéro un français du secteur, dont le capital est très éclaté.
Le 19, alors que le cours du titre Danone enregistre une progression sans précédent à la Bourse de Paris, divers responsables politiques et syndicaux interpellent le gouvernement.
Le 21, le ministre de l'Économie Thierry Breton appelle à la « responsabilité » face aux « rumeurs » les divers intervenants sur le dossier. Il indique que, dans le cas d'une O.P.A. hostile, « le gouvernement veillera à faire respecter toute la loi, rien que la loi ».
Le 24, PepsiCo indique à l'Autorité des marchés financiers (A.M.F.) qu'il ne prépare pas d'O.P.A. sur Danone.
Le 26, l'A.M.F. annonce l'ouverture d'une enquête sur d'éventuelles communications de fausses nouvelles au marché ayant conduit à d'éventuels délits d'initiés ou à une manipulation du cours de l'action Danone – qui a gagné 16 p. 100 depuis le 6.
Le 27, le Premier ministre Dominique de Villepin appelle à la défense d'un « patriotisme économique ». Il présente une série de mesures visant à protéger les entreprises françaises des O.P.A. hostiles.