18-28 avril 2018
Nicaragua. Vague de contestation
Le 18, des manifestations menées par des étudiants, à Managua et dans les grandes villes, dénoncent la réforme des retraites imposée par décret présidentiel, qui prévoit d’augmenter les cotisations salariales et patronales et de réduire les pensions. La contestation continue les jours suivants en dépit de sa brutale répression.
Le 22, le président Daniel Ortega annonce l’annulation de la réforme, alors que les violences ont déjà fait au moins vingt-huit morts. Il s’agit des plus violentes manifestations depuis son retour au pouvoir en 2007. Le mouvement se transforme en contestation du chef de l’État.
Le 24, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme réclame des enquêtes « rapides, indépendantes et transparentes » sur les violences policières que dénoncent l’Union européenne, les États-Unis et le Vatican.
Le 28, alors que le bilan humain des violences atteint quarante-trois morts, une marche « pour la paix et la justice » rassemble des milliers de personnes à Managua, à l’appel notamment de l’Église catholique.