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18-28 novembre 2012

France. Élection contestée du président de l'U.M.P

France 18-28 novembre - crédits : Kenzo Tribouillard/ AFP

France 18-28 novembre

Le 18, à l'issue du vote des adhérents de l'U.M.P., appelés pour la première fois à élire leur président, chacun des deux candidats, le secrétaire général Jean-François Copé et l'ancien Premier ministre François Fillon, se proclame vainqueur en accusant l'autre de fraudes.

Le 19, la commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (C.O.C.O.E.) de l'U.M.P. annonce la victoire de Jean-François Copé avec 98 voix d'avance sur François Fillon. Ce dernier déclare: « La fracture qui traverse notre camp [...] est à la fois politique et morale. »

Le 20 est annoncé le résultat du vote des adhérents en faveur des différentes motions proposées à leurs suffrages. La Droite forte de Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, représentant l'aile droite du parti, arrive en tête, devant la motion de Laurent Wauquiez et celle de Jean-Pierre Raffarin.

Le 21, François Fillon affirme que la C.O.C.O.E. n'a pas pris en compte les résultats de trois fédérations d'outre-mer, qui inversent selon lui l'issue du scrutin. Il déclare renoncer à la présidence de l'U.M.P., mais menace de saisir la justice et demande que l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux Alain Juppé assure une mission de médiation.

Le 22, tandis que la C.O.C.O.E. reprend ses travaux, Jean-François Copé accepte la médiation d'Alain Juppé.

Le 25, Alain Juppé met fin à sa médiation après avoir rencontré les deux rivaux, sans résultat.

Le 26, la commission des recours confirme l'élection de Jean-François Copé, avec 952 voix d'avance. De son côté, l'ancien président Nicolas Sarkozy suggère de procéder à un nouveau vote en échange du renoncement de François Fillon à saisir la justice.

Le 27, François Fillon appelle à l'organisation d'un nouveau scrutin et annonce la création d'un groupe parlementaire autonome à l'Assemblée nationale, le Rassemblement-U.M.P., dans l'attente de ce vote. Nicolas Sarkozy préconise de soumettre à référendum, parmi les adhérents de l'U.M.P., la proposition d'un nouveau vote. À l'issue de leur rencontre, les deux rivaux se déclarent favorables à un référendum, sous conditions.

Le 28, tandis que le Journal officiel publie la déclaration du groupe Rassemblement-U.M.P. – qui compte soixante-huit députés –, Jean-François Copé exclut la tenue d'un référendum et met fin aux discussions avec le camp Fillon. Les sympathisants de l'U.M.P. comme de nombreux responsables du parti dénoncent la division entretenue par l'intransigeance des deux hommes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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