18-29 août 1989
Colombie. « Guerre totale » entre le gouvernement et les narco-trafiquants
Le 18, après les récents assassinats d'un magistrat de la cour d'appel de Bogotá et du chef de la police de la région de Medellín, siège du cartel de la drogue, le sénateur Luis Carlos Galan, grand favori de l'élection présidentielle de 1990, est abattu au cours d'un meeting par des hommes de main des « barons » de la drogue. Le président Virgilio Barco annonce la remise en vigueur, contre les narco-trafiquants, du traité d'extradition vers les États-Unis datant de 1979 et suspendu en 1987.
Le 19, la police lance une vaste opération contre la mafia de la drogue : plus de dix mille personnes sont arrêtées, dont l'un des trésoriers présumés du cartel de Medellín.
Le 25, le président Barco répond dans les mêmes termes à la déclaration de « guerre totale » que les barons de la drogue ont adressée, la veille, aux autorités. Il obtient le soutien des États-Unis qui octroient à son gouvernement une aide d'urgence de 65 millions de dollars. La mafia de la drogue menace d'exécuter dix juges pour chaque trafiquant extradé.
Le 29, les autorités refusent d'engager le dialogue proposé par les dirigeants du cartel de Medellín et poursuivent leur pression, malgré les attentats, revendiqués par la mafia de la drogue, qui se multiplient les jours suivants.