18-29 mai 2020
Réunion de l’assemblée générale de l’OMS
Le 18 s’ouvre la réunion virtuelle, en raison de la pandémie de Covid-19, de l’Assemblée mondiale de la santé, instance annuelle des membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À cette occasion, le président chinois Xi Jinping appelle la communauté internationale à « accroître son soutien politique et financier à l’OMS ». Il annonce que le futur vaccin chinois sera « un bien public mondial » et propose la création d’un « hub humanitaire global pour assurer les chaînes d’approvisionnement en matériel destiné à lutter contre les épidémies », en collaboration avec l’ONU. Le secrétaire américain à la Santé Alex Azar déclare quant à lui que l’OMS n’a pas réussi à « obtenir les informations dont le monde avait besoin et [que] cet échec a coûté de nombreuses vies humaines » et dénonce, sans citer Pékin, « l’un des membres au moins de l’OMS » qui « dans une tentative apparente de dissimuler l’épidémie, a manqué à ses obligations de transparence ». Dans une lettre adressée au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le président américain Donald Trump menace de retirer son pays de l’organisation si celle-ci « ne s’engage pas à des améliorations notables dans un délai de trente jours ». En avril, il a déjà annoncé la suspension du versement de la contribution financière américaine à l’OMS, dans l’attente d’une enquête sur sa gestion de la pandémie. Par ailleurs, Taïwan, qui a obtenu de très bons résultats dans sa gestion de la pandémie, accepte finalement de repousser la discussion sur la récupération du statut d’observateur à l’OMS dont le pays disposait jusqu’à la victoire d’un parti indépendantiste aux élections générales de janvier 2016. Taïwan est soutenu dans sa démarche par vingt-neuf pays, dont les États-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le 19, les pays membres adoptent une résolution présentée par l’Union européenne, qui prévoit la réalisation, « au plus vite », d’une « évaluation indépendante de la riposte sanitaire internationale coordonnée par l’OMS ». Les États-Unis s’y rallient. La Chine demande que cette enquête ne débute qu’au terme de la pandémie. La résolution évoque également, au sujet des futurs vaccins et traitements de la Covid-19, une « mise en commun volontaire de brevets […] pour faciliter un accès rapide, équitable et économiquement abordable à ces produits ».
Le 29, Donald Trump annonce le retrait de son pays de l’OMS.