18-30 octobre 1988
Israël. Campagne électorale
le 18, la Cour suprême interdit au Kach, le parti d'extrême droite du rabbin Meir Kahane, de participer aux élections législatives du 1er novembre, en raison de son « racisme ».
Le 23, un débat télévisé oppose Itzhak Shamir (Likoud) et Shimon Peres (Parti travailliste), les leaders des deux grandes formations politiques israéliennes, qui sont réunies depuis quatre ans au sein d'un gouvernement d'union nationale. Le sort des territoires occupés au regard de la sécurité d'Israël constitue le thème principal d'une campagne électorale peu animée, alors que se poursuit le soulèvement palestinien, toujours aussi meurtrier. Itzhak Shamir s'affirme opposé à toute concession territoriale mais se dit prêt à négocier séparément avec la Jordanie et l'Égypte sur la base des accords de Camp David, aujourd'hui rejetés par les pays arabes. Shimon Peres se déclare, quant à lui, favorable à la tenue d'une conférence internationale destinée à négocier les conditions d'un échange de « la paix contre les territoires ».
Le 30, l'attaque au cocktail Molotov d'un autobus à Jéricho, en Cisjordanie, par des Palestiniens, provoque la mort d'une Israélienne et de ses trois enfants. Les travaillistes redoutent que cet attentat, le plus meurtrier contre des Israéliens depuis le début du soulèvement dans les territoires occupés, n'influe sur le résultat des élections du lendemain, alors que les deux grands partis sont donnés à égalité par les sondages.