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18-30 octobre 2019

Chili. Mouvement de contestation

Le 18, le président Sebastián Piñera décrète l’état d’urgence à Santiago à la suite des violentes manifestations qui s’y déroulent depuis l’annonce de l’augmentation du prix du ticket de métro, quelques jours plus tôt.

Le 20, alors que la mobilisation se poursuit malgré l’annulation de la hausse annoncée, le chef de l’État déclare que le pays est « en guerre ». L’armée est déployée dans les rues pour la première fois depuis la période dictatoriale.

Le 22, à l’issue d’une réunion avec les partis politiques boycottée par plusieurs formations de gauche, Sebastián Piñera « demande pardon » pour l’incapacité de son gouvernement à « reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalités et d’abus » que dénoncent les manifestants. Il annonce l’augmentation des pensions de retraite les plus basses et du salaire minimum, le gel du prix de l’électricité et la baisse de celui des médicaments, la diminution du salaire des parlementaires et la hausse des impôts des plus riches.

Contestation à Santiago, 2019 - crédits : Martin Bernetti/ AFP

Contestation à Santiago, 2019

Le 25, plus d’un million deux cent mille personnes manifestent à Santiago, notamment contre la répression militaire. Il s’agit du plus vaste rassemblement depuis l’époque de la dictature militaire.

Le 26, le président Piñera annonce la levée de l’état d’urgence et le retrait de l’armée. Les troubles ont causé la mort de vingt personnes.

Le 28, le chef de l’État annonce le remplacement de huit ministres sur vingt-quatre.

Le 30, alors que les manifestations se poursuivent, Sebastián Piñera annonce que son pays renonce à organiser le forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), ainsi que la COP 25. Le lendemain, l’Espagne proposera d’accueillir la COP 25 en décembre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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