18 avril-6 mai 2002
Madagascar. Accord de sortie de crise non appliqué
Le 18, le président en titre, Didier Ratsiraka, et le « président » autoproclamé, Marc Ravalomanana, invités à Dakar par le président sénégalais Abdoulaye Wade sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine, signent un accord destiné à mettre un terme à la crise qui secoue leur pays depuis le premier tour de l'élection présidentielle, en décembre 2001. La Cour suprême ayant annulé, la veille, les résultats du scrutin, l'accord prévoit de procéder à un nouveau décompte des voix. Si aucun des deux candidats n'a recueilli la majorité absolue, un référendum doit être organisé dans un délai de six mois pour les départager. Dans l'attente, le président Ratsiraka s'engage à nommer « un gouvernement de réconciliation nationale de transition » dont il doit désigner le Premier ministre en accord avec son rival. Un Conseil supérieur de la transition doit être mis en place dès la proclamation des résultats. Enfin, des mesures sont prévues pour que cesse le blocus économique de la capitale.
Le 29, la Haute Cour constitutionnelle proclame Marc Ravalomanana élu au premier tour de l'élection présidentielle, avec 51,5 p. 100 des suffrages. Didier Ratsiraka déclare ne pas reconnaître le verdict de la Cour, dont il dénonce la partialité.
Le 6 mai, Marc Ravalomanana est officiellement investi président de la République. Son autorité ne s'étend toutefois que sur deux des six provinces du pays, les autres ayant fait « sécession ».