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18 février 1981

États-Unis. Présentation du programme de redressement par le président Ronald Reagan

Ronald Reagan annonce devant le Congrès les mesures économiques qu'il voudrait voir adopter par les députés et les sénateurs pour sortir les États-Unis de la crise. Les objectifs principaux de ce plan de redressement peuvent se résumer ainsi : réduction des impôts et des réglementations administratives afin de relancer les investissements, diminution des dépenses publiques pour équilibrer le budget et combattre l'inflation. Les dépenses fédérales devraient donc diminuer de 4,8 milliards de dollars pendant l'année budgétaire en cours qui se termine le 30 septembre 1981 et de 41,4 milliards en 1982. Tous les ministères sont touchés, à l'exception de celui de la Défense qui bénéficie d'une « rallonge » de 1,3 milliard pour 1981, 7,2 milliards en 1982, 20,7 en 1983 et 27 en 1984 par rapport aux projets à long terme du président Carter. Quant aux réductions d'impôts, elles s'appliqueront aussi bien aux entreprises (9,7 milliards) qu'aux particuliers (44,2 milliards en 1982) : à partir du 1er juillet 1981, les ménages verront leurs impôts sur le revenu diminuer de 10 p. 100 par an pendant trois ans. Enfin des centaines de règlements fédéraux pesants et inefficaces vont être supprimés. Le président Reagan espère, grâce à ce programme, équilibrer le budget, mais seulement à partir de 1984 ; augmenter le taux de croissance qui passerait à 1,1 p. 100 en 1981, puis à 4,2 p. 100 en 1982 et à 5 p. 100 en 1983 ; réduire le taux de chômage qui descendrait à 7,8 p. 100 en 1981, à 7,2 p. 100 en 1982 et à 6,6 p. 100 en 1983 ; réduire la hausse des prix qui n'augmenteraient plus que de 11,1 p. 100 en 1981, 8,3 p. 100 en 1982 et 6,2 p. 100 en 1983. La réaction des milieux financiers est mitigée : d'une part, parce qu'il règne une certaine incertitude sur l'attitude des représentants qui doivent voter cet ensemble de mesures, d'autre part, parce que les « remèdes de cheval » proposés par Ronald Reagan pourraient, aux dires ce certains économistes, provoquer l'effet inverse de celui qui est recherché : par exemple, les réductions d'impôts vont-elles être suivies par un accroissement des investissements ou, au contraire, par un surcroît d'inflation dû à la demande? Le dollar qui avait atteint à Paris 5,20 F, le 16, retombe, le 20, en dessous de 4,90 F avant de remonter au-dessus de 5 F après les déclarations de Paul Volcker, président de la Réserve fédérale (F.E.D.), qui réaffirme la volonté des autorités monétaires américaines de continuer à pratiquer une politique restrictive du crédit en maintenant des taux d'intérêt élevés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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