18 février 2009
France. Sommet social à l'Élysée
En réponse à la mobilisation nationale du 29 janvier et face à la nouvelle journée d'action prévue le 19 mars se tient à l'Élysée un sommet social qui réunit, à l'initiative du président de la République, le Premier ministre, les ministres de l'Économie, du Travail, du Budget, les secrétaires d'État chargés de l'Emploi, de l'Industrie et de la Consommation, le porte-parole du gouvernement, et le haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté; du côté des partenaires sociaux sont présents les représentants de cinq organisations syndicales (C.G.T., C.F.D.T., F.O., C.F.T.C., C.F.E.-C.G.C.), et de trois organisations patronales (Medef, C.G.P.M.E. et U.P.A.). À l'issue de la réunion, le président Sarkozy annonce une série de mesures sociales dont le coût s'élèverait à 2,6 milliards d'euros pour l'État: la création d'un fonds d'investissement social, la suppression des deux derniers tiers provisionnels de l'impôt sur le revenu pour les ménages figurant dans la première tranche d'imposition, le versement d'une prime exceptionnelle de 500 euros à tous les demandeurs d'emploi ayant travaillé entre deux et quatre mois au cours des vingt-huit derniers mois ainsi que d'une prime exceptionnelle de 150 euros aux trois millions de familles bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire et l'attribution de bons d'achat de services à la personne à hauteur de 200 euros par foyer sous conditions. Tandis que le président s'engage également à augmenter l'indemnisation du chômage partiel et à ouvrir des négociations sur le partage des profits des entreprises, il refuse d'augmenter le S.M.I.C., de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires et sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.