18 novembre 1993
Afrique du Sud. Adoption du projet de Constitution intérimaire
Les représentants des partis à la Conférence sur l'avenir institutionnel du pays approuvent le projet de Constitution intérimaire qui régira l'Afrique du Sud durant la période de transition de cinq ans. Au terme de cette période, l'Assemblée qui sera élue en avril 1994 adoptera un texte définitif qui ne pourra s'éloigner beaucoup de la Constitution intérimaire. Celle-ci instaure un État décentralisé organisé comme une fédération de neuf régions dotées chacune d'organes exécutif et législatif aux pouvoirs étendus. Le chef de l'État sera élu à la majorité absolue par l'Assemblée nationale issue des élections d'avril 1994 et composée à parts égales d'élus nationaux et régionaux. Les partis ayant obtenu au moins 20 p. 100 des suffrages disposeront d'un poste de vice-président. Le gouvernement travaillera en s'inspirant du principe du consensus. Seule l'Alliance de la liberté – qui regroupe le Front du peuple afrikaner (extrême droite), le Parti conservateur, l'Inkatha et les gouvernements des bantoustans du Ciskeï et du Bophuthatswana – refuse d'entériner la nouvelle Constitution.