19-20 mai 1986
Afrique du Sud. Raids de l'armée sud-africaine dans trois pays voisins
Le 19, l'armée sud-africaine lance un triple raid contre des installations de l'A.N.C. au Botswana, mais aussi, pour la première fois, en Zambie et au Zimbabwe. Ces raids font trois morts et une dizaine de blessés. Les militaires présentent leur action comme une mesure antiterroriste après la découverte d'un arsenal clandestin d'origine soviétique. Les protestations internationales sont nombreuses après cette attaque : même la Grande-Bretagne affirme que l'opération est « une violation flagrante de la souveraineté de trois pays amis », tandis que les États-Unis expulsent l'attaché militaire sud-africain à Washington.
Le 20, les ministres des Affaires étrangères de l'Angola, du Botswana, du Mozambique, de Tanzanie, de Zambie et du Zimbabwe réunis à Harare (Zimbabwe) réclament des sanctions internationales, alors que le président sud-africain Pieter Botha défend ces raids et les compare à ceux des États-Unis contre Tripoli et d'Israël conntre l'O.L.P. à Tunis.