19-21 juillet 2021
Chine. Accusation de cybercriminalité portée contre Pékin
Le 19, les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et le Japon publient des communiqués coordonnés qui dénoncent la responsabilité de la Chine dans des opérations de cybercriminalité visant des entreprises occidentales – initiative sans précédent. Ils imputent notamment à Pékin le piratage du service de messagerie Exchange de Microsoft, en mars, qui a affecté plus de cent cinquante mille serveurs dans le monde. L’OTAN affirme sa « solidarité » avec ces déclarations. Deux jours plus tôt, le département américain de la Justice avait rendu publique l’inculpation de quatre ressortissants chinois accusés d’avoir piraté des entreprises, des universités et des agences gouvernementales américaines entre 2011 et 2018.
Le 21, le directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) française, renvoyant à un communiqué du Centre gouvernemental de veille, d’alerte et de réponse aux attaques informatiques (CERT) dénonce sur son compte LinkedIn une « vaste campagne » de cyberattaques en cours, visant « de nombreuses entités françaises ». Il en rend responsable un groupe de hackeurs chinois réputé agir pour le compte du régime de Pékin. Cette initiative rompt avec la discrétion habituelle des autorités françaises dans ce domaine.