19-21 novembre 2000
Pérou. Destitution du président Alberto Fujimori
Le 19, le Premier ministre, Federico Salas, annonce que le président Alberto Fujimori a présenté sa démission. Impliqué depuis septembre dans une affaire de corruption, le chef de l'État avait annoncé la tenue de nouvelles élections générales en avril 2001 en précisant qu'il ne s'y représenterait pas. Le 13, il a quitté Lima pour se rendre au sommet de l'A.P.E.C. à Brunei. Au retour, le 16, Alberto Fujimori, qui est d'origine japonaise, s'est arrêté à Tōkyō où son escale s'est prolongée.
Le 20, Alberto Fujimori fait parvenir au Congrès une lettre confirmant sa démission, qu'il justifie par son désir « d'ouvrir la voie à une étape définitive de conciliation qui permette une transition organisée et [...] de préserver la solidité de [l']économie ».
Le 21, le Congrès destitue le chef de l'État pour « incapacité morale permanente », plutôt que d'examiner son offre de démission. Alberto Fujimori est ainsi privé de ses droits civiques. En raison de la démission des deux vice-présidents, la présidence par intérim revient au président du Congrès, l'opposant modéré Valentin Paniagua.