19-24 septembre 1981
France. Meurtre de l'indépendantiste Pierre Declercq en Nouvelle-Calédonie
Le 19, Pierre Declercq, secrétaire général de l'Union calédonienne (U.C.), principal parti indépendantiste, est assassiné près de Nouméa. L'émotion est grande dans le territoire, et des manifestations armées ainsi que des barrages routiers ont lieu.
Le 21, Henri Emmanuelli, secrétaire d'État aux D.O.M.-T.O.M., annonce l'acheminement vers la Nouvelle-Calédonie de deux pelotons de gendarmes mobiles, et l'envoi d'une mission spéciale de la police. Le même jour, un suspect, Dominique Canon, est interpellé, inculpé d'homicide volontaire, et incarcéré.
Le 24, ont lieu, près de Nouméa, les obsèques de Pierre Declercq. Une foule très nombreuse suit la cérémonie, tandis que les militants indépendantistes bloquent toute la circulation routière du territoire.
Le 24, également, François Mitterrand déclare dans sa conférence de presse, à l'Élysée : « C'était un homme de grande qualité ; j'ai souffert de cet assassinat. »