19-25 février 1988
France. Concessions gouvernementales aux agriculteurs
Le 19, en fixant à 7 milliards de francs le prix de la Caisse nationale du Crédit agricole (C.N.C.A.), c'est-à-dire en choisissant l'évaluation minimale dans une fourchette qui montait, selon les estimations, jusqu'à 14 milliards, le gouvernement fait une concession à des organisations agricoles manifestement déçues par la décision du Conseil constitutionnel du 7 janvier qui leur retirait la majorité automatique au sein des conseils d'administration des caisses régionales. Ces dernières pourront donc acquérir 90 p. 100 des actions de la C.N.C.A. au prix unitaire de 327 F, les 10 p. 100 restants allant aux salariés.
Le 25, au cours d'une conférence agricole extraordinaire, Jacques Chirac annonce le déblocage de 3 milliards de francs en faveur des agriculteurs : 1 milliard concernera les exploitants les plus défavorisés, 2 autres, qui proviendront des sommes recueillies lors de la vente du Crédit agricole, seront versés à un « fonds d'allégement de la dette agricole ».