19-25 février 1997
Chine. Mort de Deng Xiaoping
Le 19, Deng Xiaoping meurt à Pékin, à l'âge de quatre-vingt-douze ans, des suites de la maladie de Parkinson. Devenu le numéro un chinois en décembre 1978, l'artisan de l'ouverture du pays et des réformes économiques, entreprises à partir de 1979, mais aussi de la répression du « printemps de Pékin », en juin 1989, il avait cédé le devant de la scène à Jiang Zemin, qui cumule les pouvoirs à la tête de l'armée, du parti et de l'État depuis mars 1993. Le Petit Timonier restait toutefois la figure emblématique du régime dont il avait conduit la « démaoïsation ». Les autorités, qui font preuve, en ces circonstances, d'une volonté de transparence inaccoutumée, décrètent un deuil national de six jours, sans toutefois imposer le cérémonial qui accompagne habituellement, en Chine, le décès d'une haute personnalité. Les dirigeants occidentaux et russes, et même japonais, rendent un hommage unanime au disparu.
Le 25, les obsèques de Deng Xiaoping, qui a été incinéré en privé la veille, se déroulent sans fastes, à Pékin, en l'absence de délégations étrangères, devant une assemblée sélectionnée de dix mille personnes réunies au Palais du peuple. Dans son discours, Jiang Zemin défend l'œuvre de Deng Xiaoping, et il s'engage à la poursuivre.