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19-26 février 1990

France. Entorse au principe « ni privatisation ni nationalisation »

Le 19, le ministère de l'Industrie annonce que l'État cède l'essentiel de sa participation (35 p. 100) dans le capital de la société pharmaceutique Roussel-Uclaf au groupe chimique public Rhône-Poulenc. Cette opération permet en outre d'accroître la coopération franco-allemande, puisque le groupe chimique privé Hoechst contrôle 54,5 p. 100 du capital de Roussel-Uclaf.

Le 23, à Amsterdam, les constructeurs automobiles français Renault et suédois Volvo annoncent la signature d'un accord industriel et financier aux termes duquel Renault prendra une participation de 10 p. 100 du capital de Volvo, et ce dernier une participation de 20 à 25 p. 100 dans celui de la firme française. L'identité de chacun des partenaires sera préservée et leurs marques resteront bien distinctes. Le gouvernement se défend de remettre en cause par cet accord le principe du « ni-ni », c'est-à-dire « ni privatisation, ni nationalisation », énoncé par le président de la République dans sa lettre à tous les Français pendant la campagne présidentielle de 1988.

Le 26, le groupe public U.A.P. (Union des assurances de Paris) lance une augmentation de son capital de 10,5 milliards de francs, la plus importante jamais réalisée sur le marché français, hormis les privatisations. Devant permettre un financement de son développement, cette opération aboutira également à une privatisation de 25 p. 100 du capital du premier groupe d'assurances de France.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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