19-26 mai 1982
France - Afrique. Voyage du président François Mitterrand en Afrique
Le 19, François Mitterrand entame un voyage qui le conduit dans cinq pays africains. Faisant escale à Alger, il s'entretient avec le président Chadli Bendjedid. Ce geste, qui marque le changement intervenu dans le climat des relations franco-algériennes, est l'occasion, pour le chef de l'État français, de préciser sa conception des rapports entre Paris et les capitales africaines, fondés sur une présence qu'il tient à distinguer de l'ingérence.
Du 19 au 21, le président de la République est l'hôte du Niger. Les entretiens bilatéraux avec le président Seyni Kountché portent essentiellement sur la sécurité et le développement.
Du 21 au 24, il se rend en Côte-d'Ivoire, où le président Félix Houphouët-Boigny l'accueille à Abidjan. Les discussions, plus économiques, portent sur la détérioration des termes de l'échange, en raison de la baisse des cours des matières premières, et sur les accords Stabex conclus par la C.E.E. avec les pays africains. Le séjour se termine à Yamassoukro, où le chef de l'État donne une conférence de presse essentiellement consacrée à la situation internationale.
Les 24 et 25, François Mitterrand visite le Sénégal, où il reçoit un accueil enthousiaste. Le président Abdou Diouf ne manque pas de faire ressortir l'« esprit de fraternité socialiste » qui lie les deux pays.
Le 25, à Saint-Louis-du-Sénégal, au cours d'une cérémonie consacrée aux Sénégalais ayant combattu dans les rangs de l'armée française, le président de la République annonce une série de mesures destinées à améliorer leur statut.
Après une dernière conférence de presse donnée à Dakar, le 25, le président Mitterrand s'envole pour Nouakchott (Mauritanie), d'où, après une brève escale, il regagne Paris, le 26 au matin.