19-27 décembre 2003
Italie. Manipulations des comptes du groupe agroalimentaire Parmalat
Le 19, une enquête judiciaire révèle l'existence d'un « trou » de 3,95 milliards d'euros dans les comptes de Bonlat, une filiale du groupe agroalimentaire Parmalat, numéro un mondial du lait U.H.T., dont le chiffre d'affaires s'est élevé à 7,6 milliards d'euros en 2002. Tandis que le ministre de l'Économie évoque « une affaire Enron à l'européenne », le président du Conseil Silvio Berlusconi déplore l'atteinte portée à « la crédibilité de l'économie italienne ».
Le 23, les enquêteurs, qui découvrent une gigantesque manipulation des comptes du groupe depuis de nombreuses années, déclarent que le montant de la fraude s'élève au moins à 7 milliards d'euros et pourrait atteindre 13 milliards.
Le 23 également, pour sauver Parmalat, le gouvernement adopte un décret-loi qui permet de gérer la restructuration d'une entreprise insolvable en la plaçant sous la tutelle du ministère de l'Industrie.
Le 27, le tribunal de Parme déclare l'état d'insolvabilité du groupe.
Le 27 également, le fondateur et ancien dirigeant du groupe, Calisto Tanzi, est interpellé à Milan.