19-28 juin 1984
France. Réflexions du P.C.F. sur son échec aux élections européennes
Le 19, le bureau politique du P.C.F. rend publiques ses premières réflexions sur son nouveau recul aux élections européennes du 17. Il considère « indispensable l'ouverture d'une discussion de l'ensemble des communistes ».
Les 26 et 27, le comité central discute un rapport de Claude Poperen. Soulignant l'« avertissement sérieux » donné à la gauche, le rapporteur estime que « les engagements de 1981 n'ont pas été tenus, en particulier sur l'emploi. La résolution adoptée par le comité central juge qu'est toujours valide la stratégie d'union de la gauche arrêtée lors du XXIVe congrès, et qui implique « l'existence d'un parti communiste fort et influent ». Mais, au sein de cette union, la nécessité d'une « amélioration de la présence, du contenu de l'intervention et de l'action des communistes » est affirmée. Ce comité central donne lieu à un réel débat au sein du Parti communiste, plusieurs tendances s'exprimant ouvertement. À propos de certains bruits qui avaient couru en raison de son silence prolongé après les élections européennes, Georges Marchais déclare, le 28 : « Je ne me pose pas la question de mon départ. »