19-30 janvier 2009
France. Début de la grève générale en Guadeloupe
Le 19, les cent quinze stations-service de Guadeloupe – dont la moitié appartiennent à Total – ferment pour une durée illimitée, leurs exploitants exigeant l'arrêt de toute nouvelle implantation.
Le 20, la grève générale est lancée en Guadeloupe à l'appel du collectif contre l'exploitation outrancière (Liyannaj' kont' pwofitasyon, L.K.P.) qui rassemble une cinquantaine de syndicats, partis et associations de l'île. Le L.K.P. se mobilise contre la vie chère; il réclame notamment la baisse des prix des produits de première nécessité, celle des impôts et des taxes, celle du carburant, ainsi qu'une augmentation du salaire minimum de 200 euros. Près de trois mille personnes manifestent à Pointe-à-Pitre.
Le 24, après l'échec des négociations avec le préfet, la veille, de huit mille à vingt-cinq mille personnes manifestent de nouveau à Pointe-à-Pitre. Les écoles, magasins et centres commerciaux sont fermés; les services publics ne sont plus assurés, les distributions d'eau et d'électricité sont perturbées.
Le 28, Yves Jégo, secrétaire d'État à l'Outre-Mer, propose des négociations « dans un délai contraint de quatre semaines ».
Les 29 et 30, de douze mille à dix-huit mille personnes défilent à Pointe-à-Pitre.