19-30 novembre 2018
Japon - France. Placement en garde à vue de Carlos Ghosn au Japon
Le 19, le parquet de Tōkyō place en garde à vue Carlos Ghosn, président de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, en raison de soupçons d’abus de biens sociaux, de fraude fiscale et d’autres malversations financières. Dénoncé par un lanceur d’alerte membre de la direction de Nissan, Carlos Ghosn est notamment accusé d’avoir dissimulé aux services fiscaux une partie de ses rémunérations, pour un montant de 62 millions d’euros depuis 2011, et d’avoir usé de biens de l’entreprise à des fins privées. Greg Kelly, l’un de ses proches collaborateurs chez Nissan, est également placé en garde à vue. Cette opération intervient dans un contexte sensible lié au projet de fusion entre Renault et Nissan.
Le 20, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire estime que Carlos Ghosn n’est plus en mesure de diriger le groupe automobile Renault, dont l’État français est actionnaire. Le conseil d’administration de Renault maintient Carlos Ghosn dans ses titres et fonctions, mais nomme Thierry Bolloré directeur général délégué à titre provisoire.
Le 21, la garde à vue de Carlos Ghosn est prolongée de dix jours.
Le 22, le conseil d’administration de Nissan démet Carlos Ghosn de ses fonctions de président non exécutif de l’entreprise.
Le 26, le conseil d’administration de Mitsubishi fait de même.
Le 30, la garde à vue de Carlos Ghosn est de nouveau prolongée de dix jours.