19-31 mai 2000
Fidji. Coup d'État
Le 19, un groupe d'hommes armés investit le Parlement de Suva, prenant en otage le Premier ministre Mahendra Chaudhry. L'homme d'affaires George Speight déclare avoir « mené un coup d'État civil au nom du peuple indigène de Fidji » et se proclame Premier ministre. La vie politique de l'archipel est marquée par l'opposition entre les Mélanésiens de souche, majoritaires, et les Indo-Fidjiens, minoritaires, mais qui contrôlent une grande partie de l'économie.
Le 25, le Conseil des chefs coutumiers affirme son soutien au président Ratu Sir Kamisese Mara et lui confie le soin de nommer un gouvernement dirigé par un Mélanésien. George Speight, qui entend gouverner un an par décret, rejette cette solution.
Le 29, au lendemain d'une journée de violences, l'armée prend position dans la capitale et instaure le couvre-feu.
Le 30, le chef de l'armée, le contre-amiral Voreque Bainimarama, annonce l'abrogation de la Constitution multiraciale de 1998 qui avait rétabli un régime parlementaire. Le lendemain, il annoncera la remise en vigueur de la Constitution « mélanésienne » de 1990.
Le 31, Voreque Bainimarama nomme Premier ministre Ratu Epeli Nailatikau, gendre du chef de l'État. George Speight désapprouve cette nomination.