19 août 1992
France. Mesures gouvernementales de lutte contre la criminalité en Corse
Devant l'augmentation sensible des crimes et des délits commis en Corse depuis le début de la période estivale, le gouvernement réunit un comité interministériel afin de prendre des mesures de sécurité et d'examiner l'évolution institutionnelle, économique et sociale de l'île. Depuis le début de l'année, on dénombre cent soixante attentats, cent cinquante-deux vols à main armée et vingt-huit meurtres ou assassinats en Corse. Les attentats « politiques » semblent en nette régression par rapport aux actes de banditisme ou de délinquance. Alors que la Corse compte déjà la plus forte proportion de policiers et de gendarmes par habitant en France, le ministre de l'Intérieur Paul Quilès annonce un renforcement de la présence policière dans l'île, où deux compagnies supplémentaires de C.R.S. doivent être envoyées pour lutter notamment contre « toutes les formes d'extorsion de fonds », racket ou « impôt révolutionnaire ». Le gouvernement conteste toutefois la thèse de la « dérive mafieuse » en Corse. Il adopte également des mesures concernant la mise en œuvre du nouveau statut de l'île, le développement économique et les suites de la catastrophe du stade de Furiani.