19 avril 2020
Mali. Élections législatives
Le second tour des élections législatives est marqué, comme le premier en mars, par des violences djihadistes qui perturbent le déroulement du scrutin dans le centre et le nord du pays. Les élections, qui devaient se tenir au cours de l’automne 2018, après le scrutin présidentiel, ont été reportées à deux reprises, avec l’accord de la Cour constitutionnelle. L’épidémie de Covid-19, qui a touché le pays peu de temps avant le premier tour, n’a pas remis en cause son organisation. En mars, quatre jours avant le premier tour, le chef de l’opposition Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), candidat à l’élection présidentielle de 2018, a été enlevé près de Tombouctou, dans le nord du pays, une région soumise aux raids djihadistes. L’enlèvement n’a pas été revendiqué. Bien qu’en recul, le Rassemblement pour le Mali (RPM) du président Ibrahim Boubacar Keïta arrive en tête du scrutin avec 51 sièges sur 147. L’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) du ministre de la Défense Tiémoko Sangaré, membre du gouvernement d’ouverture formé en mai 2019, est en progrès avec 24 élus. L’URD progresse également avec 19 députés. Le taux de participation est de 35,3 p. 100.