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19 juillet 2007

France. Audition de Jacques Chirac par la justice sur les emplois fictifs au R.P.R

Le juge d'instruction auprès du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) Alain Philibeaux, chargé du dossier des emplois fictifs au R.P.R., entend à ce sujet l'ancien président de la République Jacques Chirac en tant que témoin assisté, dans ses bureaux parisiens. Président du parti néo-gaulliste et maire de Paris jusqu'en 1995, Jacques Chirac, qui n'est plus couvert aujourd'hui par son immunité présidentielle, est poursuivi pour « prise illégale d'intérêts et recel », dans le cadre d'une instruction ouverte en décembre 2002. Celle-ci porte sur la rémunération illégale de cadres du R.P.R. par la Mairie de Paris et par des entreprises privées. Alain Juppé, ancien secrétaire général du R.P.R. et ancien adjoint aux finances de la Mairie de Paris, avait été condamné pour ces motifs en janvier 2004. C'est la première fois, sous la Ve République, qu'un ancien chef de l'État est ainsi poursuivi et entendu par un magistrat. Jacques Chirac évoque le « monde d'usages et d'arrangements » qui tenait lieu de mode de financement des partis avant l'adoption des lois de 1988, 1993 et 1995 instituant un financement public. Il rejette les termes de « système organisé », utilisés par l'accusation pour qualifier les dérives reprochées au R.P.R., préférant parler d'« une série de cas individuels ». Il affirme par ailleurs qu'il avait lui-même « un rôle purement politique » au R.P.R. et qu'il n'est « jamais intervenu dans le fonctionnement » de celui-ci.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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