1er-10 août 1996
Somalie. Mort du général Aïdid
Le 1er, Mohamed Farah Aïdid, chef du Congrès de la Somalie unifiée, la plus puissante faction du pays, meurt des suites des blessures subies lors d'affrontements, à Mogadiscio, avec les troupes de son principal adversaire, Ali Mahdi Mohamed. Les deux hommes s'étaient disputé le pouvoir après la chute du président Siyad Barre, en janvier 1991, à laquelle ils avaient tous deux contribué. La famine entraînée par la guerre avait justifié l'envoi dans le pays d'une force multinationale, de décembre 1992 à mars 1995. La responsabilité du général Aïdid dans l'échec militaire de cette mission avait fait désigner celui-ci comme le « principal obstacle à la paix » dans le pays. Les combats interethniques avaient repris dès le départ des forces internationales. En juin 1995, Mohamed Farah Aïdid s'était proclamé « président par intérim », titre déjà porté depuis 1991, sans plus de légitimité, par Ali Mahdi Mohamed.
Le 2, Ali Mahdi Mohamed décrète un cessez-le-feu unilatéral et appelle la communauté internationale à organiser une conférence de paix.
Le 4, l'entourage du général Aïdid désigne son fils Hussein Farah Aïdid comme successeur de celui-ci. Le Congrès de la Somalie unifiée maintient ses positions intransigeantes.
Le 10, les combats reprennent.