1er-10 avril 1994
France - Chine. Voyage officiel d'Édouard Balladur en Chine et arrestations de dissidents
Le 1er, le dissident Wei Jingsheng, libéré sur parole en septembre 1993 après plus de quatorze années de prison, est de nouveau interpellé. Cette arrestation, qui intervient six jours avant l'arrivée en Chine du Premier ministre français Édouard Balladur, apparaît comme un avertissement des autorités chinoises visant à prévenir toute « ingérence » étrangère en matière de droits de l'homme.
Le 7, Édouard Balladur entame une visite officielle de quatre jours à Pékin et à Shanghai. Il s'agit du premier voyage d'un chef de gouvernement français depuis seize ans. Au cours de son séjour, Édouard Balladur ne rencontre aucun opposant, et la question des droits de l'homme n'est pas abordée publiquement par le Premier ministre français, qui prône à ce sujet la « discrétion » plutôt que la « publicité ».
Entre le 8 et le 10, l'arrestation de quatre dissidents place toutefois la délégation française en position délicate. Celle-ci prend acte des démentis des autorités chinoises qui n'évoquent que des contrôles d'identité. Le volet économique du voyage officiel français se limite à des rencontres avec des dirigeants d'entreprise ou des officiels chinois.