1er-10 juillet 2003
France. Annulation de festivals en raison du conflit des intermittents du spectacle
Le 1er, le gouvernement valide l'accord sur l'indemnisation du chômage des intermittents du spectacle conclu en juin par l'Unedic, les organisations patronales et trois syndicats minoritaires. Les actions des collectifs d'intermittents et de la C.G.T. se multiplient dans le pays, provoquant l'annulation de nombreux festivals et manifestations culturelles.
Le 7, ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon propose le maintien du système d'indemnisation existant jusqu'à la fin de 2003, l'entrée en vigueur progressive du nouvel accord en 2004 et 2005 ainsi que la renégociation de certains points litigieux. Il s'engage à « déclarer la guerre [...] aux employeurs peu scrupuleux », notamment dans le secteur de l'audiovisuel public et privé. Enfin, il annonce un plan de soutien à l'emploi et à l'activité dans le spectacle vivant.
Le 8, Ernest-Antoine Seillière, président du Medef, déclare que « c'est le fric des travailleurs qui finance le système des intermittents ». Toutefois, les partenaires sociaux signataires de l'accord adoptent un avenant modifiant le texte de celui-ci selon les propositions du ministère: le mode de calcul des heures de travail est révisé pour permettre aux intermittents d'atteindre plus facilement le seuil des 507 heures nécessaire à l'ouverture de leurs droits.
Le 10, les festivals d'Avignon et d'Aix-en-Provence, ainsi que les Francofolies de La Rochelle, sont annulés par leurs organisateurs.