1er-10 mai 1985
États-Unis - République fédérale d'Allemagne - Espagne - Portugal. Tournée du président Ronald Reagan en Europe
Le 1er, Ronald Reagan entame par l'Allemagne fédérale une tournée de dix jours à travers l'Europe. Du 2 au 4, il assiste à Bonn au onzième sommet des pays industrialisés, le 5, après avoir visité le camp de concentration de Bergen-Belsen, le président américain se rend, pour une visite éclair, au cimetière militaire de Bitburg, petite ville de l'Eifel où se trouve une importante base militaire américaine. Il entend célébrer, par ce geste, en présence du chancelier Kohl, la réconciliation germano-américaine, presque quarante ans jour pour jour après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette visite fait, depuis plusieurs semaines, l'objet d'une vive polémique en raison de la présence dans ce cimetière d'une cinquantaine de tombes de Waffen-SS. La cérémonie, qui dure dix minutes, a lieu sans incident, les manifestants étant tenus à distance du cimetière.
Le 6, Ronald Reagan gagne l'Espagne. La veille de son arrivée, d'importantes manifestations se sont déroulées, tant à Madrid qu'à Barcelone, contre le maintien du pays dans l'O.T.A.N. Un référendum sur cette question doit être organisé au début de 1986. Les problèmes de défense et les relations Est-Ouest sont à l'ordre du jour des entretiens entre le président américain et le Premier ministre Felipe González. Évoquant également les problèmes de l'Amérique centrale, Ronald Reagan demande à Madrid de faire pression sur les autorités nicaraguayennes pour qu'elles ouvrent des négociations avec les antisandinistes.
Le 8, jour anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le chef de l'État américain se rend à Strasbourg, où il prononce devant l'Assemblée européenne un discours dans lequel il exalte l'avènement d'une « Europe européenne ». Pendant qu'il s'exprime à la tribune, des élus écologistes ou travaillistes brandissent des pancartes hostiles à sa politique.
Du 8 au 10, au Portugal, dernière étape du voyage, il rencontre successivement le général Eanes, chef de l'État, et Mario Soares, Premier ministre, avec lesquels il évoque les problèmes de défense et de politique internationale (Amérique latine et Afrique australe notamment).