1er-11 février 2002
Argentine. Nouvelles mesures financières
Le 1er, la Cour suprême déclare anticonstitutionnelles les mesures de restriction des retraits bancaires – le corralito – imposées par le gouvernement en décembre 2001 pour tenter d'endiguer la fuite des capitaux, alors que le pays traverse une crise financière aiguë. Annonçant le report de la présentation de son plan économique, le président Eduardo Duhalde, élu en janvier, dénonce le « chantage » des juges de la Cour suprême, nommés par l'ancien président, Carlos Menem, et affirme que l'Argentine est « au bord de l'anarchie ». La banque centrale ordonne la fermeture provisoire des établissements bancaires et du marché des changes.
Le 3, le ministre des Finances, Jorge Remes Lenicov, annonce un assouplissement du corralito ainsi que l'abandon du dollar comme seconde monnaie et le flottement du peso. Ces mesures s'annoncent douloureuses pour les épargnants.
Le 7, à Buenos Aires, des milliers de manifestants réclament la démission des membres de la Cour suprême, qu'ils accusent de corruption.
Le 11, lors de la réouverture des banques et du marché des changes, le peso reste stable face au dollar.