1er-11 février 2004
Pakistan. Révélations sur des affaires de prolifération nucléaire
Le 1er, au lendemain du limogeage du « père » de la bombe atomique au Pakistan, Abdul Qadeer Khan, de ses fonctions de conseiller du Premier ministre pour les affaires stratégiques et nucléaires, plusieurs sources gouvernementales affirment que celui-ci a admis avoir facilité, entre 1986 et 1993, la transmission de technologies nucléaires vers l'Iran, la Libye et la Corée du Nord. L'enquête sur cette affaire a été décidée en novembre 2003 à la suite d'informations fournies par Téhéran à l'Agence internationale de l'énergie atomique (A.I.E.A.).
Le 4, Abdul Qadeer Khan reconnaît publiquement sa responsabilité et affirme qu'« il n'y a jamais eu aucune sorte d'autorisation donnée par le gouvernement à ces activités ».
Le 5, le président Pervez Moucharraf accorde son pardon à Abdul Qadeer Khan et assure qu'« aucun militaire ou responsable du gouvernement n'est impliqué ».
Le 10, la Corée du Nord qualifie de « propagande » américaine les informations selon lesquelles elle aurait reçu une aide technologique du Pakistan en matière nucléaire. De son côté, la Libye affirme n'être pour rien dans les révélations relatives à la prolifération nucléaire orchestrée par Abdul Qadeer Khan.
Le 11, le président américain George W. Bush propose de renforcer la lutte contre la prolifération nucléaire en réformant le dispositif mis en place par le traité de non-prolifération ainsi que le fonctionnement de l'A.I.E.A.