1er-11 janvier 2006
Russie - Ukraine. Crise à propos du prix du gaz fourni par Gazprom à Kiev
Le 1er, le groupe semi-public russe Gazprom coupe l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine comme il avait menacé de le faire, après plusieurs semaines de négociations, si Kiev continuait de refuser l'alignement des prix sur ceux du marché mondial imposé par le groupe gazier à la faveur de la renégociation des contrats. Cet alignement correspond à un quasi-quintuplement du prix qui passe de 50 à 230 dollars les 1 000 m3. L'Ukraine bénéficiait jusqu'alors de conditions négociées avec Moscou avant le démantèlement de l'U.R.S.S., dont elle faisait partie. Kiev ne refuse pas absolument l'augmentation envisagée, mais demande que celle-ci soit progressive. Les deux capitales s'accusent mutuellement d'exploiter la crise à des fins de politique étrangère. Le conflit suscite l'inquiétude des autorités américaines et européennes. D'autres anciens membres de l'ex-bloc soviétique – les États Baltes, la Bulgarie, la Géorgie, la Moldavie et la Roumanie – font également l'objet d'une augmentation tarifaire.
Le 4, Gazprom et les autorités ukrainiennes concluent un accord de cinq ans aux conditions imposées par le groupe gazier russe.
Le 11, réunis à Astana, capitale du Kazakhstan, les présidents russe et ukrainien jugent « équitable » l'accord sur le gaz, scellant la fin de la crise.