1er-13 août 2017
Italie - Libye. Suspension des opérations de sauvetage de migrants au large des côtes libyennes
Le 1er entre en vigueur le « code de bonne conduite » édicté par le gouvernement italien, qui vise à encadrer strictement les opérations de sauvetage de migrants opérées par des organisations non gouvernementales (ONG) dans les eaux territoriales italiennes. Six des neuf ONG concernées refusent de signer ce texte. Depuis le début de l’année, près de quatre-vingt-quinze mille migrants ont débarqué en Italie – un nombre moins élevé qu’en 2016 – et environ deux mille trois cents sont morts ou ont disparu en Méditerranée.
Le 2, les garde-côtes italiens, à la demande du procureur de Trapani, en Sicile, placent sous séquestre le navire de l’ONG allemande Jugend Rettet – qui n’a pas signé le code de bonne conduite –, en raison des liens présumés entretenus par celle-ci avec des réseaux de passeurs qui organisent le transfert de migrants depuis les côtes libyennes.
Le 2 également, le Parlement italien approuve le principe du déploiement de navires militaires italiens dans les eaux libyennes. Cette initiative a été approuvée par le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj ; elle est dénoncée par le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne et homme fort du camp de la Cyrénaïque.
Le 10, le gouvernement de Tripoli annonce la création d’une zone de recherche et de sauvetage au large des côtes libyennes, dans laquelle les ONG ne pourront pas pénétrer sans son accord.
Les 12 et 13, la quasi-totalité des ONG agissant dans cette zone de la Méditerranée annoncent la suspension de leurs opérations de sauvetage.