1er-13 avril 2015
Irak. Poursuite de la lutte contre l’État islamique
Le 1er, à l’issue d’un mois de combats, l’armée reprend le contrôle de Tikrit, fief de l’ancien président Saddam Hussein situé au nord de Bagdad, conquis en juin 2014 par le groupe État islamique (E.I.). Le Premier ministre Haïdar al-Abadi somme les miliciens chiites des Unités de mobilisation populaire, qui ont participé aux combats mais ont été écartés de l’offensive finale, de quitter la ville, afin de prévenir les actes de représailles souvent dirigés contre les populations sunnites des zones libérées. Lors de leur conquête de Tikrit, les djihadistes de l’E.I. avaient assassiné quelque mille sept cents jeunes recrues chiites rassemblées dans le camp Speicher.
Le 8, Haïdar al-Abadi déclare accorder un caractère prioritaire à la reconquête de la province d’Anbar, qui s’étend sur un tiers du pays à l’ouest de Bagdad, et non plus à la libération de Mossoul, dans le nord. Le gouvernement indique sa volonté d’armer des tribus sunnites d’Anbar afin de les mobiliser contre l’E.I.
Le 8 également, la Cour pénale internationale (C.P.I.), sollicitée par le gouvernement libanais, indique qu’elle n’a pas compétence pour enquêter sur les crimes commis par l’E.I. en Irak et en Syrie, qui ne sont pas membres de la C.P.I. Dans ces circonstances, seul le Conseil de sécurité de l’O.N.U. pourrait saisir la C.P.I. Or celui-ci a rejeté une résolution présentée par la France en ce sens en juin 2014.
Le 13, le Pentagone affirme que l’E.I. a perdu « de 25 à 30 p. 100 » de terrain, notamment dans le nord et le centre du pays, depuis le début des frappes de la coalition internationale conduite par les États-Unis, en septembre 2014.