1er-14 décembre 2002
Espagne. Conséquences de la marée noire du « Prestige »
Le 1er, quelque 200 000 personnes manifestent, à Saint-Jacques-de-Compostelle, contre la volonté du gouvernement de minimiser la gravité de la marée noire causée par le naufrage du pétrolier le Prestige, en novembre, ainsi que pour protester contre l'inorganisation des secours et le manque d'informations.
Le 2, le roi Juan Carlos se rend en Galice.
Le 3, la Commission européenne demande que les États membres accélèrent la mise en œuvre des mesures de sécurité maritime adoptées à la suite du naufrage de l'Erika au large des côtes bretonnes, en décembre 1999.
Le 3 également, la France déclenche, à titre préventif, le volet maritime du plan Polmar – pour pollution maritime – alors que des nappes de fioul sont repérées à 250 kilomètres des côtes françaises.
Le 5, les autorités espagnoles annoncent que du fioul continue de s'échapper de l'épave du Prestige qui repose par 3 500 mètres de fond. Le fait que le fioul ne fige pas en dépit de la profondeur laisse craindre une pollution de grande ampleur et de longue durée.
Le 6, les ministres des Transports des Quinze décident d'interdire immédiatement l'accès aux ports de leurs pays respectifs des pétroliers à simple coque transportant du fioul lourd.
Le 7, les autorités françaises décident le déclenchement préventif du plan Polmar-terre dans les Pyrénées-Atlantiques. La mesure est étendue le lendemain au département des Landes.
Le 9, le Premier ministre espagnol, José María Aznar, s'exprime pour la première fois publiquement sur « la plus grande catastrophe écologique » de l'histoire de son pays, répondant aux critiques adressées à son gouvernement.
Le 14, il se rend à La Corogne, en Galice, où il annonce des mesures et « demande pardon » pour les « erreurs » commises par les autorités, notamment pour l'insuffisance, provisoire, des moyens de lutte antipollution.
