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1er-14 juin 2005

France. Formation du gouvernement de Dominique de Villepin

Le 1er, Dominique de Villepin, nommé Premier ministre la veille, affirme, dans un entretien télévisé, que « la bataille pour l'emploi » constituera « la priorité de son gouvernement »; il estime que « tout n'a pas été tenté » dans ce domaine et se donne « cent jours pour convaincre » les Français.

Le 2, l'Élysée annonce la composition du gouvernement. Celui-ci comprend trente et un ministres dont vingt-trois membres du gouvernement sortant. Nicolas Sarkozy, nommé ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, est le seul ministre d'État. Michèle Alliot-Marie demeure à la Défense, Jean-Louis Borloo conserve l'Emploi, la Cohésion sociale et le Logement, Thierry Breton reste à l'Économie, aux Finances et à l'Industrie. Philippe Douste-Blazy devient ministre des Affaires étrangères, Gilles de Robien – seul membre de l'U.D.F. – ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Pascal Clément garde des Sceaux, ministre de la Justice, Dominique Perben ministre des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer, Xavier Bertrand ministre de la Santé et des Solidarités. L'équipe regroupe de nombreux fidèles du président Chirac, à l'exception notable de Nicolas Sarkozy qui a conservé la présidence de l'U.M.P. et continue à se poser en rival du chef de l'État en vue de l'élection présidentielle de 2007.

Le 8, Dominique de Villepin prononce sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Il présente les grands traits d'un « plan d'urgence pour l'emploi » qu'il envisage de faire adopter par voie d'ordonnances. La mesure phare de ce programme, qui vise à « aller chercher les emplois là où ils se trouvent », concerne les très petites entreprises – moins de vingt salariés – et consiste en une modification du contrat à durée indéterminée, dont la période d'essai serait portée à deux ans. L'Assemblée nationale accorde sa confiance au Premier ministre par 363 voix contre 178; l'U.D.F. avait appelé ses élus à ne pas prendre part au vote.

Le 14, l'U.D.F. suspend Gilles de Robien de ses fonctions dirigeantes au sein de la formation centriste, en raison de la décision de celui-ci de participer au gouvernement, malgré les directives contraires de son parti.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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